

Nous avons été informés du projet d’implantation de 4 éoliennes sur la commune de Saint-Maurice-en-Rivière, et qui a fait l’objet d’une concertation préalable par ENGIE du 16 au 30 novembre 2020, en pleine période de confinement.
La manière dont sont traités les enjeux patrimoniaux et paysagers est très lacunaire et offre une perspective fantaisiste de la réalité.
Cette concertation s’apparente plus à une information pour légitimer un projet où tout semble déjà fixé, sans marge de manoeuvre possible.
Ce qui est qualifié d’harmonie ou de cohérence paysagère sur le paysage de la forêt bressane et sur la vallée de la Saône est très contestable, l’implantation d’aérogénérateurs industriels bousculera cet équilibre et impactera durablement et irrémédiablement tout le panorama.
À cela s’ajoute des impacts sur la biodiversité. Les éoliennes projetées se situeront en bordure d’une zone Natura 2000, d’une voie verte, et de bois. C’est toute la faune de la vallée de la Saône (et notamment les chiroptères) qui seront en danger par l’implantation de ces aérogénérateurs industriels.
Le projet présente des informations erronnées sur le bilan économique général de l'éolien:
(cf rapport commission des finances de l'assemblée nationale dans le cadre du règlement du budget et de l'approbation des comptes 2018 (n°1947) sur le coût de l'énergie éolienne et la politique de soutien financier , rapport enregistré le 5 juin 2019, rapporteur m. Joël Giraud, rapporteur spécial m. Julien Aubert : "le montant du soutien financier apporté par l’État aux éoliennes sur la période 2011-2028 (de 72,7 à 90 milliards d’euros) sera supérieur au coût de construction initial de l’ensemble du parc nucléaire français établi en 2012 par la Cour des comptes (70 milliards d’euros valeur 2010 soit environ 80 milliards d’euros valeur 2019). Pourtant, le bénéfice climatique de la politique de soutien aux éoliennes est quasiment nul en termes d’émissions de CO2 puisque l’électricité décarbonée éolienne est appelée à se substituer à l’électricité décarbonée d’origine nucléaire."
En particulier les couts de production présentés à 61.7 euros/MWh sont partiels :
la Fondation iFRAP conteste (2018) les couts présentés de l’éolienne terrestre : les divers mécanismes de subventions (prix garanti, obligation d'achat, complément de rémunération pendant 20 ans) sont précisément là pour combler un écart de 40 euros entre le prix moyen de 85 euros des megawattheure (Mwh) éoliens terrestres, et les 45 euros de la moyenne des prix sur l'année.
En 2018, le coût brut de l’électricité éolienne terrestre est 2 fois supérieur à celui de la moyenne de la production en France, 3 fois pour le coût complet en tenant compte de son caractère intermittent et aléatoire ; et les perspectives de baisse son faibles.
D'autre part il n'y a pas de présentation du bilan financier bénéfice - perte (incluant le démantèlement et l'impact sur l'entourage comme la baisse de l'immobilier) alors que de nombreuses études prouvent que le bilan est négatif.
Sur l'impact socio économique l'impact sur le milieu humain et l'habitat (§ 4.6) ne prend pas en compte l'impact sur les sols suite aux les installations sous terraines : dalles de 1500 (poid exact à confirmer) tonnes de bétons par éolienne, cablages installées ainsi que les couts du démantelement qui pèsera sur les collectivités.
Le SRADDET sur lequel s'appuie le projet fait à ce jour l'objet de contestations
Non pris en compte :
l'impact carbone négative des centrales à gaz ou charbon à construire et à utiliser nécessaires à combler l'intermittence de l'énergie éolienne
l'impact carbone de la production des éoliennes, des cablages et support en béton sous terrains (environ 1 500 tonnes de béton armé par éolienne enterrées à plus d'un mètre de profondeur
Aucun analyse sérieuse de l'impact des infra-sons sur la santé et l'écologie.
Déchet: les traitements des cablages et support en béton sous terrains ne sont pas pris en compte, alors que c'est très significatif.